mardi 14 octobre 2008

Un gran fin de semana en Madrid: Dimanche madrilène (Suite et Fin)

Après une longue pause réparatrice pour mes jambes, je choisis d'aller faire un tour du côté du Parque del Retiro où se concentre la plupart des musées de la ville. J'attrape le métro derrière le théâtre royal, station Opéra, et refait surface au niveau de la Banco de España (Rond point de Cibeles pour ceux qui ont une bonne mémoire). Je descends le Paseo del Prado, longue avenue coupée en deux par un trottoir arboré, sur lequel l'exposition temporaire d'un photographe espagnol distrait le promeneur. L'heure du repas étant bien avancée, je déniche un petit restaurant à Tapas, sur une place à proximité des musées, nommé La Plateria del Museo. Tous les plats exposés donnent envie mais impossible de leur faire correspondre les noms écrits sur la carte! J'opte alors pour un pan con tomate et aceite de oliva, accompagné d'un nom alléchant de jambon ibérique. Le tout s'avère délicieux et me redonne assez d'énergie pour poursuivre mon escapade.

Projetant de faire les musées plus tard dans la soirée afin de profiter un maximum de l'après-midi ensoleillée, je me dirige vers le Parque del Retiro plus à l'est. Je croise alors quelques joueurs de tennis tentant désespérément d'imiter leur Rafaël national et moult promeneurs, rollers et autres skaters déambulant le long des multiples allées sinueuses du parc. Une roseraie, toute faite de grâce, offre les quelques magnifiques spécimens floraux de fin de saison qui lui restent, aux yeux des passants. Je continue en direction du Palacio de Cristal, gigantesque verrière se reflétant dans l'eau d'un petit bassin où quelques canards distraient les badauds. Au loin, un bruit sourd de tambours, qui me rappelle les soirées étudiantes de Pech-David, capte mon attention et m'attire vers lui.

Le bruit s'intensifie au fur et à mesure de ma progression à l'ombre des chênes et des châtaigniers. Je passe une bute et s'affiche alors devant moi un spectacle tout à fait étonnant. Plusieurs dizaines de Christophe Colomb en herbe naviguent aux cotés de leur belle, dans de petites barques bleues, sur un bassin artificiel attifé de mille statues, sculptures, et autres ornementations. Sur les rives, de nombreux couples profitent de la chaleur de ce dimanche après-midi propice aux siestes en amoureux et aux minauderies. A côté, au centre de l'immense monument d'Alfonso XII, quatre percussionnistes africains présentent un spectacle de qualité aux jeunes étudiants en week-end, tandis que jongleurs, musiciens et autres artistes peaufinent leurs numéros sur les pelouses alentours. Je farniente un petit peu dans les parages avant de prendre le métro à Ibiza, qui me conduit après deux changements à la Estaciòn de Atocha.

Cette gare prisonnière du passé mais moderne à la fois, renferme un jardin tropical protégé par une splendide verrière, mettant en valeur ses murs de brique orangés et offrant ainsi un espace de détente exotique aux voyageurs en partance (qui ne doivent plus vouloir partir tellement le lieu est agréable). L'extérieur de la gare n'a rien à jalouser à l'intérieur. Quelques photos, puis je traverse la rue et trouve porte close au Centro de Arte Reina Sofia. Je m'active alors, à remonter le long du Real Jardin Botànico, pour ne pas arriver trop tard au Museo del Prado. Tickets en main, je rentre dans le bel édifice consacré à la peinture européenne du 12ème au 19ème siècle. La fatigue n'aidant pas, j'erre à travers les trop nombreuses galeries couvertes de représentations de telle ou telle tête couronnée, natures mortes, personnages bibliques et scènes mortuaires, sans vraiment m'attarder sur les détails des chefs d'oeuvres (Un exemple parlant de titre d'une toile: "Portrait d'un nain tenant un volume sur ses genoux" !!!). Pour donner un but à mes déambulations désordonnées, je cherche un ou deux titres connus de mon insignifiante culture artistique, sans succès. Une petite heure me suffira amplement pour me faire une idée de l'exposition mais dehors le soleil ne m'a pas attendu et le crépuscule a déjà assombri une partie de la ville.

S'en suit un long moment passé à dénicher un nouvel emplacement pour mon carrosse (fin de week-end oblige) et me voilà de retour à mon hôtel où m'attendent, patiemment pour manger, mes collègues venus des quatre coins de la péninsule: Valence, Alicante, Barcelone, Bilbao, Ibiza, Porto, Lisbonne (Que de noms qui font rêver!). Le repas est simple mais bon, les conversations tournent autour de l'enseignement et après un café à 2€50 nous décidons d'aller nous coucher, pour être apte, le lendemain, à suivre, avec attention, les discours de l'inspectrice générale à propos de "l'évaluation et la notation en second cycle: tradition et nouvelle contextualisation".

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ton exposé me fait rever , j'ai vraiment envie de rencontrer à nouveau l'Espagne profonde aprés 25 ans d'absence . Les plantes me ravissent .Pour une matheuse tu te débrouille trop bien en français et bientot en Espagnol . Hasta luego .

Anonyme a dit…

Mais comment fais-tu pour te souvenir du nom de toutes ces places et rues ?? J'admire ! :+) Gros bisous.

Anonyme a dit…

Hello la murcianaise du bout de l'espagne.
Je vois que tu voyages pas mal et que tu t'éclates ( et que la ou tu es , il doit faire assez chaud encore ).

Ton site est tres sympa, en tout cas ça donne envie de parler espagnol.

Hasta luego.
Pedro Juan

Anonyme a dit…

Coucou la soeurette !

C'est vraiment super ton site ! Ca dépayse et surtout ça donne envie de repartir ! Surtout quand on voit le temps que te laisse ton boulot pour faire tout ça !!

En tout cas, l'espagnol ça t'a aidé à améliorer ton français ! C super bien écrit !

Bisous de ton petit neveu.
Isa.