dimanche 12 octobre 2008

Un gran fin de semana en Madrid: Arrivée à Madrid

L'arrivée sur Madrid a donc lieu en fin d'après-midi. Tout d'un coup la circulation automobile se fait plus dense. Les routes s'élargissent et les panneaux écrits en espagnol deviennent de plus en plus nombreux. Il va falloir être vigilante, si je ne veux pas passer la nuit à chercher mon auberge. Vu le peu de possibilités de m'arrêter pour consulter le plan, je suis, au feeling, les noms de panneaux qui semblent me dire quelque chose et fais confiance à mon sens inné de l'orientation. Mon entrée dans la ville se faisant au sud-est, j'en déduis qu'en suivant une direction nord-ouest je devrais, tôt ou tard, tomber nez à nez avec le centre ville!

Des immeubles et des monuments de plus en plus grands, hauts et beaux font leur apparition. Je sens que j'approche. Il faudrait que je me gare mais comment faire. Le flot incessant des voitures autour m'emporte comme un poisson dans l'eau d'un torrent. Impossible de m'arrêter. Je me décale sur la gauche, évite une voiture qui sort d'un parking et m'engage dans une petite ruelle bouchée. Parfait, vite un nom de rue, je vais pouvoir sortir la carte et regarder où je me trouve. Calle del Principe! Quel talent!!! Je suis à environ 200 mètres de la Plaza de la Puerta del Sol où se trouve mon deuxième hôtel pour dimanche soir. Sachant que l'auberge se trouve à environ 500 mètres de ce dernier, je pense que ceux qui disent que les femmes n'ont pas le sens de l'orientation peuvent déjà faire leur Mea culpa!

Repérage effectué, il reste toujours la question du garage de la Clio! Impossible de s'arrêter dans les rues, je décide donc d'un itinéraire à suivre pour aller au parking souterrain le plus proche. Je patiente calmement dans les embouteillages et arrivée au feu freinant le trafic, un policier m'indique de tourner à gauche. Bien sûr je souhaitais aller tout droit! Solution de secours, je vais refaire un tour de pâté de maison pour rejoindre le fameux parking. Je retombe sur une avenue déjà empruntée et décide de continuer jusqu'au rond point de la Plaza de Cibeles. Là je sais qu'en prenant à gauche, comme tout à l'heure, je vais pouvoir atteindre mon but. Arrivée au fameux giratoire, un autre gentil bonhomme en costume bleu me signale à coup de sifflet qu'il n'est plus possible de tourner à gauche! Il se moque de moi ou quoi, je viens de le faire il y a à peine une demi heure! Mais, en effet, sur le trottoir d'en face le tournage de je ne sais quelle publicité ou émission, dont deux jumelles tiennent les rôles principaux, empêche toute circulation. Me voilà embarquée sur une immense avenue, en train de m'éloigner dangereusement du centre ville. Impossible de faire demi-tour, l'angoisse m'envahie! Je vais me retrouver en dehors de la ville alors que j'étais à 500m de mon auberge! Tant pis, clignotant à droite, demi-tour en dehors des règles de l'art et quelques coups de klaxons madrilènes plus tard me revoilà sur le droit chemin.

Je vous passe les problèmes de sens unique et les voix de Taxis infranchissables pour vous dire que je ne fus garée qu'environ une heure et demi plus tard!
Valise à la main, me voilà engagée dans la Calle de Hortaleza. Pas besoin d'être né ici pour voir qu'il s'agit du quartier gai et en vogue de Madrid. De nombreux magasins de fringues originales, éclairent la rue de leurs couleurs chatoyantes. Le coin rassemble quelques restaurants bons marché et de nombreuses auberges de jeunesse. Mais la mienne se cache et reste introuvable. Je remonte la rue, la redescend, la remonte... Mais elle doit être là normalement la Calle Pérez Galdòs! Au final cette rue indiquée à droite sur mon plan s'avèrera être sur la gauche (Non, ce n'est pas moi qui ne sais pas lire un plan , c'est bien le plan qui était faux)!

Neuf heure du soir, je sonne à la porte de l'auberge. Haut parleur, difficulté de se faire comprendre et de comprendre mon interlocuteur, qui dans sa grande bonté, décide de m'ouvrir quand même, sans plus d'indications. Je pousse la lourde porte en bois et en face de moi se tient un vieil ascenseur comme dans "Le Père-Noël est une ordure". N'ayant aucune indication de l'étage à atteindre, je décide de prendre l'escalier. Arrivée au second étage, une porte entrouverte laisse apparaître un homme qui m'accueille en me disant que "el ascensor funciona"! Les questions administratives réglées et les règles de vie de l'établissement expliquées, mon hôte, ayant ouvert mon passeport à la page du VISA américain, me souhaite un bon séjour dans son meilleur anglais possible.

Ouf, me voilà dans ma chambre de 4 mètres carrée, encore plus petite que celles des tripodes de l'Université Paul Sabatier à Toulouse. Pas de temps à perdre, il faut aller bouger la voiture avant d'aller manger, si je ne veux pas payer plus cher que le mien son logement! Je décide de remonter vers le nord à la recherche de places gratuites pour ensuite prendre le métro. Comme c'est le week-end les parcmètres sont au repos. Place trouvée, je m'assure auprès d'un couple que je suis bien dans mon droit, ne voulant pas finir le séjour à chercher l'adresse de la fourrière. Le métro n'est pas loin et vers 11h j'arrive enfin à m'asseoir à la table d'un petit restaurant situé à 50 mètres de mon dortoir. Mes voisins de table, me voyant galérer avec mon dictionnaire, demandent à la serveuse de me donner un menu en anglais! La fin me tiraillant j'engloutis les plats à vitesse grand V, tout en observant les gens autour de moi. Toutes les possibilités de couples sont représentés. Le lieu est agréable et le repas plutôt bon. Il se fait tard et malgré l'ambiance festive à l'extérieur, je décide de ne pas m'attarder dehors pour la soirée afin de profiter d'un long dimanche le lendemain.

De retour dans la rue sombre de l'auberge, la clef ne veut pas ouvrir la porte d'entrée. Je dois sonner à l'interphone. On me répond de revenir le lendemain car tout est complet!!! Je tente de plaider mon cas à la personne de l'autre côté qui visiblement ne me comprends pas et ne veut pas m'ouvrir. Je m'acharne sur la porte et afin d'éviter de m'entendre tambouriner et gémir toute la nuit, on accepte de me laisser rentrer. Arrivée au deuxième étage j'explique: « — No es possible, la puerta con...» et je montre ma clef en faisant un mouvement de poignet de gauche à droite. On me répond que c'est normal car la clef n'ouvre pas la porte et que c'est le veilleur de nuit qui ouvre à tout le monde toute la nuit! Alors pourquoi m'a-t-on donné une clef pour la porte d'en bas? Et pourquoi ne voulait-il pas m'ouvrir? Ne voulant pas passer la nuit à essayer de comprendre l'incompréhensible, je laisse tomber et me couche dans mon lit glacé, exténuée par toutes les péripéties de la journée.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Dis donc, c'est épique !!! :+) J'ai hâte de lire la suite. Bise.

Vir a dit…

Merci pour ce récit qui me tient en haleine! Moi aussi j'ai hâte de lire la suite !! Bises, Vir