dimanche 12 octobre 2008

Un gran fin de semana en Madrid: Dimanche madrilène (Début)

En dépit de la rusticité de la chambre, le sommeil a été réparateur et le petit rayon de soleil filtrant à travers les rideaux m'offre un réveil en douceur, tout en m'annonçant une belle journée en perspective.
A ma sortie de l'immeuble, la lumière commence tout juste à réchauffer la rue encore endormie qui me mène jusqu'à la Gran Via. Un homme, encore grisé par l'alcool bu la veille, décide de m'accompagner. Tout en me racontant qu'il vient des Asturies, il me montre sa casquette et tente de capter mon attention en me parlant d'une vague course cycliste. Mon espagnol n'étant pas encore 100% opératoire le dimanche matin, je lui suggère d'aller trouver meilleure compagnie un peu plus loin. Arrivée à la Gran Via, la densité humaine se fait plus grande et oh! surprise! une course de vélocipèdes matinaux empêche les gens de traverser. Quelques photos pour Papa et je reprends ma route jusqu'à l'Hôtel Europa.

Lustres prétentieux et carrelage marbré, la différence de standing avec mon dortoir précédent est sans appel. Le portier monte ma valise dans une chambre cinq fois plus grande que la précédente et avec tout le confort en prime. Il ne me reste plus qu'à espérer que les repas soient du même acabit. En plus des qualités citées plus haut, l'établissement luxueux a l'avantage d'être située à côté de la Plaza del Sol, elle même épicentre de Madrid. Une page de mon guide me conseille fortement un café-boulangerie, au coin de la place déjà bondée de monde. Appelé La Mallorquina, cet établissement propose un nombre incroyable de pâtisseries en tout genre que l'on déguste accompagnées d'un café et d'un jus d'orange. Le plus difficile est de se frayer un chemin jusqu'au comptoir et de pouvoir s'accouder entre deux madrilènes taillant la bavette. Le ventre bien rempli et le sourire jusqu'aux oreilles, je quitte les lieux en me félicitant d'avoir suivi les recommandations de l'ouvrage hispanique.

Et maintenant, tant de photos et d'endroits multiplement étoilés décrits sur mon guide, par où commencer la visite? La Plaza Mayor est à quelques centaines de mètres, si je suis la calle du même nom. J'avance d'un pas motivé à travers la rue étroite bordée d'immeubles anciens aux couleurs chaudes. Je monte quelques marches et passe sous une porte-cochère, pour arriver sur l'immense esplanade, au centre de laquelle trône une statue de je ne sais quel valeureux cavalier. Tout autour de la place, un bâtiment, aux peintures rosées, orné de tourelles pointues, offre l'ombre de ses arcades aux numismates dominicaux et autres collectionneurs en tout genre. Un petit tour pour vérifier si certains d'entre eux n'auraient pas une vieille carte téléphonique à l'effigie de Miguel Indurain et je reprends mon chemin vers l'ouest.

Quelques minutes plus tard sur la Plaza de Armeria, je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée émue pour Aurore. En face de moi, le magnifique Palais royal trône de toute sa majesté, ses pierres blanches étincelantes sous un ciel presque bleu marine. Une longue file de lecteurs de Voici, Gala, et autres magasines people, attendent patiemment leur tour pour visiter ce chef d'oeuvre du romantisme, en espérant secrètement voir apparaître un roi, une reine ou même un prince à l'une des centaines de fenêtres ornant le prestigieux édifice. Je me contente de quelques photos extérieures pour ramener une preuve à cette chère Aurore et pour lui permettre de crâner auprès de ses copines de lecture, en leur montrant qu'elle connaît quelqu'un qui a vu le palais en vrai!

Je m'aventure ensuite toujours vers l'ouest pour atteindre le pont de Segovia marqué d'une étoile sur mon guide. Les touristes se font de moins en moins nombreux et dans un fossé, au détour d'une rue, un sac à main jeté à la vas-vite parle de lui-même sur l'ambiance du quartier. Espacés de quelques dizaines de mètres, une demi-douzaine d'hommes pas tibulaires mais presque, attendent la venue d'on ne sait qui. Mon passage dans le coin semble les intriguer. Un, se trouvant en amont fait signe à un autre en aval. Ce dernier se dirige vers moi alors que j'essaye de ne pas céder à la panique. Avec soulagement, je comprends qu'il tente de me refourguer quelques marchandises pas trop légales que je refuse gentiment par soucis d'économie. Plus loin, sous le fameux pont, coule une rivière à moitié asséchée, qui ne m'invite pas à y tremper les pieds. Je décide donc de relier la station de métro la plus proche afin de retrouver un coin plus propice à l'activité touristique.

La rame, prise à la Puerta del Angel, me dépose à la Plaza de España. Je fais le tour d'un petit marché d'artisanat Amérique du sud, prend le portrait de moi-même devant la statue, envahie de photographes amateurs, de Don Quichotte et Sancho Panza et décide d'aller m'asseoir sur les bancs des jardins de Sabatini qui font dos au Palais royal. Lieu propice à la flânerie et à la lecture, je m'allonge sur un banc de pierre et en profite pour planifier la suite de ma journée.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Que d'émotion ! Mon petit coeur de "gotha addict" en tremble encore... :+) Gracias !

Anonyme a dit…

woua super article,ça à l'air trop beau! Quelle veinarde.

Anonyme a dit…

j'ai oublié, l'anonyme du dessus c'est SVTpower!

Anonyme a dit…

tu es trés courageuse je t'admire de garder ton sang froid dans des situations pareilles . a bientôt pour la suite .