vendredi 28 novembre 2008

Ay, pena, penita, pena

Voilà une petite merveille que ma professeure nous a faite découvrir Jeudi en classe d'Espagnol. C'est le classique du flamenco par excellence et il n'existe pas un Espagnol qui ne connaisse pas cette chanson (dixit ma prof). La vidéo qui va suivre est tiré du film du même nom que la chanson et la chanteuse n'est autre que María Dolores Flores Ruiz, alias Lola Flores, chanteuse, danseuse et actrice espagnole des années 40 à 60.

Les paroles sont de Rafael de León y Antonio Quintero et la musique de Manuel Quiroga.

I
Si en el firmamento poder yo tuviera,
esta noche negra lo mismo que un pozo,
con un cuchillito de luna lunera,
cortaría los hierros de tu calabozo.

Si yo fuera reina de la luz del día,
del viento y del mar,
cordeles de esclava yo me ceñiría
por tu libertad.

Refrain
Ay, pena, penita, pena -pena-,
pena de mi corazón,
que me corre por las venas -pena-,
con la fuerza de un ciclón.

Es lo mismo que un nublado
de tiniebla y pedernal.
Es un potro desbocado
que no sabe dónde va.

Es un desierto de arena -pena-,
es mi gloria en un penal.
¡Ay, penal! ¡Ay, penal!
¡Ay, pena, penita, pena!

II
Yo no quiero flores, dinero, ni palmas,
quiero que me dejen llorar tus pesares,
y estar a tu vera, cariño del alma,
bebiéndome el llanto de tus soleares.

Me duelen los ojos de mirar sin verte,
reniego de mí,
que tienen la culpa de tu mala suerte
mis rosas de abril.

Refrain


C'est tellement beau qu'il n'y a pas besoin de traduction, vous avez tous compris!

samedi 22 novembre 2008

Le test de niveau en espagnol. Partie 3 sur 3!

Mardi soir, après un merveilleux week-end à Madrid, vous voilà de retour à Murcia. Vite vous allez voir si le résultat est tombé! Vérification des mails, rien! Déception, à laquelle vous vous étiez quelque part préparé! Tant pis, vous irez demain à l'Université afin d'en savoir plus long sur les résultats et peut-être connaître enfin votre groupe de niveau et vos horaires.

Mercredi, vous revoilà devant le guichet maintenant bien connu de tous. Ce que vous ressentez en voyant Miguel n'est pas vraiment descriptible. C'est comme une envie de meurtre mais en même temps un soulagement d'être tomber sur une tête connue et ne pas avoir à faire à un troisième protagoniste à qui vous devriez tout réexpliquer. Vous décidez donc d'effacer vos rancunes et de lui demandez vos résultats de la façon la plus courtoise possible. Déjà, à son premier regard vous sentez qu'il n'est au courant de rien mais vous avez l'avantage qu'il se souvienne vaguement de vous. Vous lui faites donc un résumé de votre soirée du vendredi précédent et lui expliquez que vous auriez dû avoir les résultats par mail mais que vous ne les avez pas! Un éclair illumine alors son regard. Il fouille dans un tas de papiers et en ressort votre examen qui, vous ne le croirez pas, est bien corrigé!!! Si, si! Les miracles existent. Ah, alors c'est quoi votre résultat?
« Intermedio uno».
Une petite explication s'impose. Sept niveaux composent les différentes classes de langue à l'Université deMurcia:
Inicial 1, Inicial 2, Intermedio 1, Intermedio 2, Avanzado 1, Avanzado 2, Superior.
Vous faites donc partie du troisième niveau sur sept! Après vous être demandé si celui qui vous a corrigé parlait espagnol, une autre question vous brûle les lèvres: Quels élèves ont-ils pu mettre en niveau Inicial 1. Ils ont du leur faire passer le test dans le noir, ou ils leurs ont attaché les mains derrière le dos et ils ont du faire les croix avec les pieds! Mystère. Finalement, pas peu fière d'avoir réussi le test haut la main et vous sentant tout d'un coup extrêmement douée pour les langues vous vous dites que ce serait l'occasion de vous inscrire en chinois et en grec ancien. Hélas les tests ayant déjà eu lieu, vous décidez de remettre cette idée au prochain semestre. Vous consultez les horaires de votre cours, et à cause d'un problème de compatibilité entre votre emploi du temps et les horaires du niveau Intermedio 1, on vous propose le niveau Intermedio 2. Finalement vous optez pour le cours Inicial 2, plus proche vous semble-t-il de votre niveau réel, malgré les mises en garde de Miguel qui a peur que vous vous ennuyez (quel dragueur celui-là!). A la rigueur il pourrait vous donner directement le diplôme prouvant votre bilinguisme! Trêve de plaisanterie, vous fournissez tous les documents nécessaires à votre inscription finale mais au moment de rentrer toutes les données dans l'ordinateur ce denier décide de ne plus fonctionner. Don Juan vous fait donc un document papier et vous propose de revenir le lendemain, jour de votre premier cours, pour finaliser l'inscription, ce que vous ne manquez pas de faire le jour suivant. Cette fois-ci c'est la jeune fille qui vous accueille et qui concrétise ce à quoi vous rêvez depuis des lustres: Être inscrite à l'Université de Murcia.

Votre certificat d'inscription entre les mains, vous suivez un long couloir, vous vous asseyez sur un banc, de jeunes gens vous rejoignent, un groupe d'étudiants sort de la salle à votre gauche pour permettre à votre groupe d'y rentrer. Vous vous placez au premier rang comme toute bonne élève qui se respecte. Le professeur est une jeune professeure à l'air très sympathique. Le niveau du cours vous permet de confirmer qu'en Intermedio 2 vous auriez été largué. Autour de vous des Italiens, des Allemands, des Anglais, des Français, des Polonais, des Lituaniens, des Lettons, des Portugais, des Brésiliens... L'année s'annonce bien!

Épilogue

Ça fait maintenant un mois et demi que je vais en cours d'espagnol. L'ambiance est studieuse et très sympathique. Notre groupe a été partagé en deux car nous étions trop nombreux. Nous sommes donc un dizaine a venir quatre heures par semaine écouter patiemment Maria-Jose.
Cette semaine un nouveau a fait son apparition. Il est belge, parle l'espagnol mieux que moi et est issu du niveau Inicial 1. Comme il parle français nous avons pu un peu discuter. Il m'a expliqué qu'il avait changé de groupe car le niveau Inicial 1 était trop facile pour lui. Je lui ai demandé s'il avait passé le test de niveau. Ma question l'a surpris. Quel test? Il est arrivé en septembre en disant qu'il était débutant et on l'a mis dans le niveau Inicial 1 d'office!!!
Allez comprendre!

vendredi 14 novembre 2008

Le test de niveau en espagnol. Partie 2 sur 3!

C'est parti! Première question: Une phrase en espagnol (jusque là rien d'anormal me direz-vous), dont vous comprenez globalement le sens (là c'est louche), vous vous dites chouette c'est facile, puis des points de suspension et sur votre feuille réponse quatre mots:
a) periodicó
b) periódico
c) périodico
d) periodico
???...!!! S'ils croient vous décourager comme ça après toutes les épreuves par lesquelles vous êtes passé. Ils se mettent le doigt dans l'oeil. C'est connu, la première question c'est fait pour éliminer les moins persévérants. Bon, voyons la deuxième, c'est sans doute par ordre de difficulté décroissant.
Deuxième question: Toujours une phrase en espagnol, toujours des pointillés, cette fois-ci en milieu de phrase, puis toujours quatre réponses possibles:
a) acantilados
b) acantillados
c) accantilados
d) accantillados
Ils ont pris les questions de "Qui veut gagner des millions" ou quoi? Il doit bien y avoir une question, parmi les quatre-vingts qu'en comporte le questionnaire, à laquelle vous savez répondre. Vous tournez les pages, tiens bizarre on passe de la question 16 à la 33! Vous tournez les feuilles dans tous les sens, non, pas de question 17! Vous vous décidez à demander une explication à votre examinatrice. Celle-ci vous regarde avec étonnement:
« ¿Terminado?» Heu... Comment lui dire que vous en êtes encore à la question 3 mais que vous vous êtes aperçu qu'il manquait la moitié du sujet. C'est là où vous n'assurez pas. Vous auriez dû répondre que oui! Mais vous décidez de vous embarquer une fois de plus dans une explication sans fin. Panique à bord, des coups de fils sont passés dans toute l'Université pour retrouver le fameux professeur détenteur des fameuses questions manquantes. Tous les enseignants de langues de tous les pays du monde entier défilent dans le bureau mais celui d'espagnol demeure introuvable.

Après avoir attendu, sans succès, le retour du messie pendant un peu moins d'un quart d'heure, vous retournez à votre place afin de finir de répondre à la partie restante de votre sujet. Ce n'est pas grave, vous a-t-on dit, on ne corrigera que la partie que vous avez pu faire. Plus vous avancez dans les questions, plus vous êtes persuadé que c'est de la partie facile dont on vous a dépouillé. Vous déposez délicatement quelques croix par-ci par-là pour faire joli. Tiens, une question facile! Réfléchissons bien, il y a sûrement un piège. Pour quelques questions le choix de la réponse s'impose un peu à vous:
"Antes de comer, los niños se lavan..."
a) Mot que vous ne comprenez pas
b) Las manos
c) Mot que vous ne comprenez pas
d) Mot que vous ne comprenez pas
La réponse b) vous semble être le choix le plus raisonnable.
Question 50... Ah il n'y en a pas, 51 non plus, sans sourciller vous passez à la question 67. Tiens, il est rigolo ce mot, vous allez cocher celui-là. Croix après croix vous approchez de la dernière question. Tiens, les trois questions d'avant vous aviez coché la a), il faudrait que vous changiez un peu, vous allez cocher la d). Une petite dernière...Ça y est. Ouf! La fin du calvaire, vous allez enfin pouvoir rentrer chez vous. Vous rendez votre copie avec la fierté du travail accompli puis vous vous apprêtez à quitter les lieux tandis que le téléphone retentit. Celle qui est en passe de devenir votre pire cauchemar, répond, discute quelques minutes, puis raccroche. L'air enchantée, elle vous explique que la partie manquante des sujets se trouve dans un classeur posé sur une étagère de la salle dans laquelle vous venez de passer l'épreuve et qu'il suffit de le trouver. Vous reposez votre sac qui tout d'un coup semble peser dix tonnes, regardez autour de vous les dizaines et dizaines de classeurs trônant anarchiquement sur les planches fixées aux murs de la pièce, et sans bouger observez superwoman les ouvrir un par un. C'est alors qu'un d'entre eux, sur lequel est écrit "Prueba de nivel de español" vous interpelle. Ne souhaitant pas dormir ici vous le pointez du doigt en disant:« Aquel !?!». Gagné, à l'intérieur se trouvent les questions manquantes qui vont vous permettent de terminer cet examen de la plus haute importance. Retour à la case départ, votre copie vous est rendue et vous voilà fin prêt à répondre aux questions de 17 à 32 puis de 50 à 66. La fatigue se fait sentir, votre concentration n'est pas à son meilleur niveau, côté motivation ce n'est plus vraiment ça non plus et vous commencez à vous demander si vous aurez le temps de dormir un peu avant de partir pour Madrid. Bon allez, une croix là, une autre ici, les mots se mélangent dans votre tête, vite qu'on en finisse. Cette fois-ci vous avez répondu à tout, vous rendez votre copie pour la seconde fois afin de la soumettre à la correctrice en herbe qui se tient devant vous. Normalement les réponses sont dans le précieux classeur. Comme vous vous en doutez, elles ne s'y trouvent pas. N'étant jamais à cours d'idée, la patiente employée gribouille trois mots sur un Post-it qu'elle colle sur vos feuilles et vous explique que le professeur d'espagnol les corrigera plus tard et que vous aurez les résultats par mail la semaine suivante.

Pour information: les cours sont censés commencer le lundi suivant!!! Qu'importe votre voyage à Madrid portant votre retour sur Murcia au Mardi soir, vous ne voyez pas l'intérêt de soulever le problème. Vous remerciez donc ardemment celle qui s'est donnée tant de mal et vous dépêchez de déguerpir avant qu'une tuile ne vous oblige à passer la nuit sur place.

mardi 11 novembre 2008

Le test de niveau en espagnol. Partie 1 sur 3!

Oui, partie 1 sur 3, vous comprendrez vite pourquoi. Passer un test d'espagnol à l'université de Murcia ça se mérite.

Premier vendredi d'octobre, cours toute la journée, préparation des valises pour un départ vers Madrid dés le lendemain et à 18h le fameux test d'espagnol. Tranquille, pas de stress, on va y arriver. Vous voilà à l'université, devant le guichet de la dernière fois (voir article précédent) où une jeune fille a pris la place du garçon qui vous avez accueilli. Vous avez préparé votre phrase bien à l'avance pour expliquer que vous venez passer le test de niveau en espagnol. Bien sûr, la demoiselle vous répond que le test était ce matin! Au plus profond de vous, vous vous doutiez que l'on vous ferez la remarque. Pourquoi les choses ne se font-elles jamais simplement? Bon, c'est parti, il va falloir tout lui réexpliquer du début:
« La mañana trabajo, y un hombre me dice aqui a las seis! (bon c'est pas parfait mais ça devrait faire l'affaire).
— ¿Qué es el nombre del hombre?»
Son nom!!! Ben voyons, vous alliez aussi lui demander son numéro de téléphone et son adresse, on sait jamais sur un malentendu ça peut toujours marcher. Normalement d'ailleurs c'est lui qui était censé être là aujourd'hui!
« No lo sé! Miguel, Juan, Pablo, ça doit être un truc dans le genre et au pire on trouvera bien quelqu'un qui s'appelle comme ça dans les parages».
Vous expliquez alors que vous êtes enregistré dans l'ordinateur (Facile: "Estoy en el ordenador"). Miss monde vous demande donc votre nom et votre prénom. Elle rentre les données dans la machine miraculeuse mais hélas aucun miracle ne se produit. Et là, l'angoisse, flash-back, vous rappelez-vous bien de l'article précédent? La conversation tenue ici même quelques semaines auparavant vous revient à l'esprit. Les erreurs d'orthographe, les inversions entre nom et prénom et Miguel qui vous dit que ce n'est pas grave car ce n'est qu'une préinscription! Attendez que vous le revoyez celui-ci! Il va comprendre sa douleur. Toutes les possibilités sont testés, un S, deux S, un L, deux L, le prénom d'abord, le nom d'abord, le deuxième prénom à la place du nom, nada, nada, nada! Vous avez votre numéro de passeport? Le passeport! Bien sûr, vous l'avez, mais chez vous! Vous ne saviez pas que passer un test de niveau à l'université de Murcie équivalait à faire faire un Visa à l'ambassade des Etats-Unis. A la vue de votre visage dépité, la demoiselle se sent remplie d'un sentiment de profonde charité et décide de vous faire passer le test elle-même dans la petite salle juste derrière son comptoir. Ils veulent vraiment vous le faire passer ce test! Mais pourquoi ils ne vous mettent pas avec les débutants?

Après s'être occupée de quelques étudiants qui patientaient gentiment derrière vous, elle sort un magnétophone à cassette et vous installe à une table. C'est Vidéo Gag, c'est ça? Elle est où la caméra? On vous fait une blague! Elle va vous faire passer un test oral avec un magnétophone alors que vous parlez ensemble depuis des plombes et qu'elle voit très bien que vous ne comprenez rien. C'est un cauchemar, vous allez vous réveiller et tout ira bien. Vous vous pincez, non, bon, tant pis, reprenons nos esprits et prions pour que ce soit une chanson de Ricky Martin, Shakira ou les Gipsy Kings, puisque se sont à peu près vos seules références en matière d'espagnol. Vous en êtes à votre troisième Ave Maria, quand soudain, la chance étant quand même un peu avec vous (un peu, pas trop non plus, il ne faut rien exagérer) ou le ciel vous ayant entendu, le professeur qui a supervisé les tests le matin même arrive. Votre interlocutrice s'empresse de lui expliquer la situation et ce dernier lui propose de lui fournir le précieux questionnaire utilisé, dans la matinée, avec les autres étudiants. Il est tombé à pic lui, vous étiez au bord de l'évanouissement. Toute heureuse de vous montrer les fameux papiers, Maria-Carmen-Dolores vous explique qu'il faut répondre aux questions en cochant les petites cases sur le questionnaire réponse et surtout qu'il ne faut pas écrire sur le sujet car c'est l'original (Sans doute qu'elle n'a pas assez de budget pour vous faire un photocopie! On compatit, on sait ce que sont les quotas de photocopies dans l'éducation nationale). Puis elle retourne vaquer à ses occupations.

mercredi 5 novembre 2008

¿Habla español?

Comme vous le savez ou l'avez compris tout au long des premiers articles de ce blog, je suis arrivée à Murcia sans connaître la moindre base d'espagnol ou plus exactement de Castillan.

Alors comment fait-on pour s'en sortir dans ce cas là? En fait, toutes les solutions sont bonnes: Utilisation des mains, de l'anglais, de l'occitan et dans le pire des cas du français en espérant que notre interlocuteur ai eu droit à une initiation à la langue de Molière, à un moment donné de sa scolarité! Puis vous vous appercevez assez rapidement que tout cela ne suffit pas et que ce n'est pas en enseignant dans un lycée français et en côtoyant des collègues français que vous parviendrez, un jour, à lire Don Quichotte dans le texte. Ce met alors en place un véritable parcours du combattant pour accéder à un cours d'espagnol régulier et pas trop cher. Premières recherches sur la toile, comparaisons des prix, des horaires, repérage géographique des différents établissements, pour arriver à une seule et même conclusion: Il va falloir s'inscrire en espagnol langue étrangère à l'Université de Murcia.

Vous vous dites chouette, ça va me rappeler de bons souvenirs, les soirées étudiantes, les examens semestriels et puis je vais rencontrer plein de gens de différentes nationalités, non francophones et surtout NON PROFS! Mais le chemin pour y arriver est semé d'embûches. D'abord vous ne comprenez pas le formulaire à remplir sur le site Web de la faculté et c'est donc plein d'entrain et de motivation que vous partez en direction du centre ville pour parler de vive voix à un préposé aux inscriptions. Vous arrivez à garer votre voiture, non sans mal, à proximité de l'annexe réservée aux études de langues pour finalement trouver rideau baissé au bureau des préinscriptions. Le presqu'aimable concierge vous tance d'un « Mañana, de la nueve a la dos». Traduction: « Trops tard! Tu reviens demain entre 9h du matin et deux heures». Bien, bien, bien et pourquoi y-avait-il marqué 15h à 19h sur le site? Hein? Pourquoi? Non parce que, vous voyez, vous travaillez de 9h à 13h! Et il va falloir faire fissa si vous voulez avoir l'opportunité de rencontrer le fameux employé administratif chargé des inscriptions, sachant que la date limite pour se préinscrire est arrêté au lendemain 14h. Le jour suivant à 13h, vous vous dépêchez de lâcher les élèves, et normalement c'est à ce moment là que l'un d'entre eux a la question du siècle à poser, que le CPE veut vous parler de Joe L'embrouille dont vous êtes le professeur principal et que votre collègue de français vous attrape pour vous signaler que tel élève faisait son travail de maths pendant son cours! Vous réussissez tant bien que mal à remettre à plus tard ces discussions oh combien philosophiques et foncez vers l'université.

13h45, vous êtes devant le guichet de l'autre côté duquel vous regarde, éberlué, un charmant jeune homme qui ne comprend pas un mot de ce que vous lui racontez. Vous sortez le dictionnaire mais à ce moment là, le bellâtre vous demande si vous voulez vous inscrire pour des cours d'espagnol. Quelle perspicacité!!! Comment a-t-il pu deviner? Mystère! Vous acquiescez. Il vous déballe alors le baratin habituel que vous avez déjà lu sur internet concernant les horaires, les prix, etc. Vous dite Amen à tout ce qu'il vous raconte et il finit par vous demander votre nom et votre passeport. Les renseignements adéquats sont rentrés dans l'ordinateur avec les erreurs classiques d'orthographe et d'inversion entre nom, prénom, deuxième prénom, etc. Vous le faites remarquer à votre interlocuteur qui n'y accorde pas d'importance car, dit-il, ce n'est qu'une préinscription. Maintenant il ne vous reste plus qu'à venir passer le test de niveau le premier vendredi d'octobre dans la matinée! Hélas travail oblige, vous expliquez: « La mañana trabajo!» et malgré vos efforts pour lui faire comprendre que de toute façon vous ne comprenez rien à rien en Espagnol, que vous n'avez jamais fait d'espagnol, que le résultat du test sera proche du zéro absolu et qu'il sera plus productif de vous mettre directement avec les débutants, le gentil garçon vous assure que vous avez l'air de comprendre ce qu'il raconte et insiste pour vous faire passer le test. Il vous propose donc de venir le jour prévu mais à 18 heures.
Obligé d'accepter, vous marquez la date en rouge sur votre agenda et quittez les lieux, déjà angoissé à l'idée de la future épreuve et de la mauvaise note qui la suivra!

La photo du mur tagué a été prise près de l'Université de Murcia et j'ai trouvé d'actualité de la publier aujourd'hui!