mercredi 28 janvier 2009

L'examen Inicial 2

Et oui, le semestre est fini et il fallait bien, comme tout étudiant qui se respecte passer l'examen de fin de cursus. Hier, je suis donc allée à l'université comme tous les mardis soirs mais cette fois-ci pour passer mon examen d'espagnol niveau Inicial 2. Ne vous inquiétez pas, il n'y a pas eu de problème de questions manquantes et tout s'est très bien déroulé. Mes camarades et moi nous sommes assis dans une petite salle. Maria-José nous a donné les sujets et nous a expliqué le déroulement de l'épreuve. Elle a ensuite allumé son magnétophone pour nous faire écouter trois fois la partie compréhension orale, qui ma fois m'a parue largement faisable puis nous a laissés sagement compléter la partie compréhension écrite, grammaire et vocabulaire puis finir par l'expression écrite. Je pense que mon texte méritera incontestablement le prochain prix Nobel de littérature. D'ailleurs, je ne le reproduirai pas ici afin de me protéger du plagiat et pour conserver mes droits d'auteur. Par contre je peux vous faire part du sujet:
"Escribe una carta a un amigo de tu país contándole cómo vives aquí en Murcia. Sugerencias: puedes hablar de tu casa, de la universidad, de la gente que has conocido, de las costumbres, del clima, de la comida, de los horarios, de los precios, etc."

Je traduis "Écris une carte à un ami de ton pays lui racontant comment tu vis ici à Murcia. Suggestions: Tu peux parler de ta maison, de l'université, des gens que tu as connus, des coutumes, du climat, de la nourriture, des horaires, des prix, etc."

Donc, comme vous pouvez le constater, un sujet hautement philosophique pour lequel je me suis posée pas mal de questions existentielles comme " A qui vais-je écrire cette carte? ", "Ecrit-on Hola ou Ola?" (du coup j'ai opté pour ne mettre aucun des deux), et autres problèmes orthographiques en tout genre.
Pour ceux qui me connaissent bien, vous vous doutez que j'ai terminé l'épreuve la dernière ayant profité pleinement des deux heures qui m'étaient offertes (c'est mon côté perfectionniste qui veut ça) alors que certains sont sortis au bout d'une heure!
La dernière personne à être partie avant moi est Ernesto. Ernesto c'est un des Italiens du cours (ils sont deux en fait, lui et Chiara, une sympathique étudiante en médecine).
Mais pourquoi je vous parle d'Ernesto? Parce que vers la fin de l'épreuve, alors qu'il ne restait plus que nous deux dans la salle et que notre professeure sortait prendre l'air une minute, Ernesto m'interpellait en disant:
«Marlène, la veintitrés? Es tan...que o tan...como?».
Vite je tourne les pages à la recherche de la question 23, tout en me demandant pourquoi il me demande ça alors qu'il sait très bien que je suis la plus nulle de la classe et que lui il est très bon!
Je regarde ma réponse:
«tan..que, pero no sé si esta bien! En francés es "que" no sé en español!».
Oui, moi quand je sais pas je mets la réponse qui est la plus proche du français! L'avenir me montrera que ce n'est pas forcément le meilleur choix!
Je vois Ernesto réfléchir et il me dit que finalement il va mettre tan...como! Ça valait bien la peine de me demander si c'était pour mettre l'autre réponse! Je vous jure ces Italiens! En fait sachant que j'étais nulle, il a du se dire: Je lui demande et je mets l'inverse de ce qu'elle a mis! Pas con non plus comme technique!
Sur ce Maria-José revient et je reprends ma dissertation décrivant mon appartement et autres faits complètement inintéressants de ma vie à Murcie. Ben, oui parce que pour décrire les faits intéressants il faut avoir un certain vocabulaire et pour l'instant le mien se résume aux parties de la maison, aux fruits, aux légumes et aux parties du corps humain. Allez raconter des trucs intéressants sur une carte postale avec ça! Sacré défi!
Quelques minutes passent puis Ernesto se lève et remet sa copie à Maria-José tout en lui montrant la page où se trouve la question 23 et lui demande:
«Esta bien o esta mal?
–Esta bien»
Alors il me regarde, grand sourire:
«Esta bien!»
Puis il s'en va faisant de moi l'ultime élève à plancher sur l'examen. Je termine, non sans mal, tentant désespérément d'aligner des mots en espagnol afin de réunir les 15 lignes exigées dans le sujet. Je termine par un magnifique "Hasta luego" et ma belle signature, tout en me disant que pour rien au monde je n'enverrais une telle carte à un ami si je veux qu'il reste mon ami!
Mais avant de rendre ma copie, mes yeux se posent sur la fameuse question 23. Que faire? Ma position de professeur et mon devoir d'intégrité m'obligeraient à ne point changer ma réponse. Mais en même temps ce serait rejeter l'aide apportée, de façon si originale, par un bel Italien. Quel choix cornélien! Un instant d'hésitation, puis mon stylo barre proprement la réponse a) et entoure sûrement la réponse b). Ma copie est posée sur celles de mes camarades et je quitte la salle libérant ainsi ma surveillante attitrée.

En attendant les résultats qui tombent demain, jeudi, je n'ai qu'une chose à dire:
Muchas gracias Ernesto!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Sacré Ernesto !!
Ah, Marlou, ta fine plume est de retour, quel bonheur ! :-)
Quant au sujet d'écriture, je le trouve plutôt sympa... pas aussi sympa qu'Ernesto of course, mais sympa. Et dis-moi, cet Italien, tu vas le revoir au cours du niveau supérieur ? :D
Pleins de bisous.

Anonyme a dit…

Felicidades por tu progreso en el Idioma De Cervantez.
atn.Sal

Anonyme a dit…

Ola no esta bien que el profesor hace como los alumnos !!! Espero que nos contaras todas las visitas que va hacer con tus amigos y parentes . buenas vacancias de la parte de todos los habitantes de MALACAN . Hasta luego . marraine coco .

Anonyme a dit…

Petit commentaire de quelques lignes justes pour vous dire que le ministère nous a appelé pour nous dire qu'on est muté à mayotte à la rentrée prochaine! svtpower family.