mardi 30 septembre 2008

Un dimanche au bord de la mer (1ère Partie)

Première sortie dans les alentours de Murcie. Tant que le soleil est là profitons-en pour aller faire un tour du côté du bassin méditerranéen.

« Vous venez avec moi? »

Serviette de plage, maillot de bain et appareil photo dans le joli sac rouge "Protect the earth" offert par Claire et nous voilà partis, plein Sud, sur l'Autovia de Murcia (A-30) direction Cartagena. A la sortie de Murcia, les panneaux jaunes aux écritures arabes nous plongent dans l'univers de l'Afrique du nord qui n'est finalement qu'à 200Km à vol d'oiseau. Celà me fait penser au Texas où l'anglais et l'espagnol se côtoient presque partout du fait de la frontière mexicaine à proximité.

Aux abords de Cartagena, nous dévions à l'est, vers Cabo de Palos. Peu à peu, la mer s'approche à notre gauche et c'est après une heure de route environ que nous voyons apparaître cette bizarrerie de la nature appelé La Manga. Ce long bras de terre, qui sépare la Mer Méditerranée de la Mar Menor, est si fin qu'une fois engagés dessus nous pouvons voir les deux mers à la fois. Hélas ce qui aurait pu être classé au patrimoine mondial de l'Unesco est devenu le temple de ce que j'ai pu voir de plus horrible en matière d'architecture (A égalité avec Benidorm pour les connaisseurs).

Nous suivons la longue avenue principale de ce bras couvert d'immeubles. Après avoir passé un pont basculant et évité un chat déjà écrasé, notre route s'arrête sur une plage classée réserve naturelle où quelques rares baigneurs et oiseaux cherchent les coins encore propres où se poser. A l'ouest, sur la Mar Menor nous distinguons quelques yachts et au loin les avions en approche de l'aéroport de San Javier. Au nord, le Parc régional de las Salinas y Arenales de San Pedro del Pinatar n'est éloigné que d'une petite dizaine de kilomètres. Mais, nous devrons contourner la Mar Menor et parcourir sept fois plus de distance pour l'atteindre. En effet, une étroite bande de sable et d'eau nous empêche de rejoindre l'autre rive et nous oblige à faire demi-tour.

To be continued...

samedi 27 septembre 2008

Una tarde Flamenco

Hier nous étions vendredi. Un vendredi comme tant d'autres, début de week-end, dont la soirée est prévue sous la couette devant un bon film. Fin des cours, petite réunion entre prof pour finir la semaine en beauté et invitation inattendue, d'une collègue, à passer la soirée, dans un bar, pour écouter une amie à elle chanter du Flamenco. J'accepte, toute contente de pouvoir enfin voir autre chose que les rideaux de mon appartement. Je note tous les renseignements utiles à la localisation du bar et nous nous donnons rendez-vous à 23h30.
Pour être sincère, quand arriva onze heure, l'envie de ressortir était retombée au niveau du zéro absolu et mon subconscient cherchait, désespérément, une excuse pour éviter cette soirée, où tout le monde parlerait en espagnol et où je risquais de m'ennuyer profondément. Étant à cours d'idées, ma Clio prit la direction de Molina de Segura, ville de la banlieue de Murcia à dix minutes de l'Alttoreal. Bon, les connaisseurs auront déjà compris que j'ai fait quatre fois le tour de la ville et que je n'ai pas trouvé le fameux Café-concert avant Minuit. Entre temps, j'arrêtais quatre étudiants et dans un Espagnol quasi parfait (les observateurs prendront le temps de remarquer mes progrès fulgurants), je demandais:

« ¡Hola! Pardon, ¿Donde es la Plaza Ceramica?
— Aqui
— ¿Aqui? Gracias. »
Oui, en fait je me trouvais dessus!

Le nom d'un restaurant attira mon attention et mon regard fini par se poser, à côté, sur la façade couleur bois du Guanabana Jam. Ambiance calme et lumière douce, j'entrais dans le café où je retrouvais ma collègue en compagnie de quelques amis. Le concert n'avait pas commencé. Je commandais un ron-cola et nous nous installâmes dans de confortables sièges, au pied de la scène.
Trois musiciens et une chanteuse prirent place devant nous et nous enchantèrent pendant presque deux heures. Pour couronner le tout, la star locale du Flamenco, qui assistait à la représentation, fût invité à monter sur scène le temps d'un morceau. Ce fût un moment magique et la voix du chanteur, accompagnée du violon, de la guitare et du cajón, raisonne encore dans ma tête.

C'était beau, c'était fort, je vais à Murcia en voir un autre ce soir!

jeudi 25 septembre 2008

El Piso

Ceux qui suivent, pensent, qu'en arrivant Jeudi 28 août à Murcia , j'ai posé mes valises dans un bel appartement, réservé en Juillet, situé au deuxième étage d'un bel immeuble de l'Altorreal, et que j'ai attendu patiemment la rentrée scolaire! Et bien ceux-là se trompent! Après 10 heures de route sous un soleil de plomb, j'arrive à l'agence immobilière, je demande Julio qui me conduit dans mon futur-ex appartement. Nous y trouvons la propriétaire en train de finir quelques arrangements avec son fils (Détail important étant donné qu'il est le seul des quatre protagonistes à parler dans les deux langues). Ce dernier m'explique donc qu'il n'y a dans l'appartement ni eau, ni électricité, pas de réfrigérateur et pas de matelas sur les lits! Et que sa mère n'a pas l'intention d'en poser! Ce n'est pas grave, ce ne sont que des détails. J'irai puiser l'eau de la piscine tous les matins pour me laver, je ne mangerai qu'au restaurant, matin, midi et soir, je dormirai sur le sommier (Je l'ai bien fait à Château-Arnoux pendant un mois) et ne travaillerai que du levé au couché du soleil!

Mais... et Internet? Comment je vais faire pour Internet? Il y a les branchements au moins? Devant la trop grande hésitation de la dame mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines! Non là, je crois que ça va pas être possible! Après moultes traductions et explications entre Julio et la propriétaire, décision est prise d'annuler le contrat et de me trouver un nouvel appartement.
Résumons la situation: Il est 7 heures du soir, il fait 35°C à l'ombre, ma voiture est remplie à ras bord de mes affaires, je ne parle pas espagnol, la rentrée est dans 3 jours et je n'ai nulle part où dormir!
Alors j'en entends déjà quelques-un(e)s me dire: "Et le Julio, il serait pas célibataire pas hasard?". Que ceux qui y ont pensé se taisent à tout jamais!
Je vous passe la énième recherche qui au final à débouché sur un très bel appartement IKEA, deux chambres (une pour les amis profs qui ont beaucoup de vacances), entièrement meublé (réfrigérateur et matelas en prime), piscine, salle de sport avec sauna, au premier étage d'un bel immeuble toujours dans l'Altorreal et tout ça pour le même prix que le précédent.

Julio a branché le réfrigérateur, a allumé le chauffe-eau et m'a gentiment laissé m'installer dans mon nouveau chez-moi.

mardi 23 septembre 2008

L'Urbanizaciòn Altorreal

Altorreal qu'es aquò?

Vous connaissez les jeux d'ordinateur où vous devez construire et gérer votre ville. Alors vous voyez à quoi ressemble l'Altorreal! Maisons neuves reproduites à l'identique par dizaines, résidences sécurisées à l'extrême et bien sûr pas un bar à Tapas à des kilomètres à la ronde. Donc une chose dont vous êtes sûr, quand vous arrivez au lycée français de Murcie (situé dans l'altorreal), c'est que vous ne voulez surtout pas habiter là!

Alors vous allez voir les agences immobilières des environs, visitez quelques appartements, accompagnée d'une charmante personne que vous ne comprenez pas et qui n'arrête pas de vous demander: "Te gu'ta el piso?".
Hélas el piso il vous gu'te pas du tout et vous sombrez dans le désespoir. Arrive le soir et vous rentrez, bredouille, chez la personne qui vous héberge.
Cette dernière, espérant sans doute que vous n'allez pas squatter sur le bord de sa piscine pendant tout l'été, se décide à vous accompagner dans vos recherches. La communication facilitée (votre hôte parle espagnol!), vous visitez une quantité astronomique d'appartements dans toute la banlieue nord de Murcia. Mais ce n'est qu'à la nuit tombée que la perle rare pointera le bout de son nez:
Bel appartement, meublé, 2ème étage, grand balcon, piscine, loyer abordable et............Dans l'Urbanizaciòn Altorreal!
Sachant que votre accompagnateur ne passera sans doute pas une journée de plus à parcourir la ville en votre compagnie, vous décidez de ne pas faire la fine bouche et d'accepter ce qu'en arrivant vous vous étiez juré de refuser!

Moralité, ne jamais dire "Fontaine, je ne boirai pas de ton eau".

dimanche 21 septembre 2008

Premier article dans mon premier blog!

Il y a quelques jours, Aurore, une très bonne amie qui vit sa vie par procuration, m'a supplié de créer un blog pour qu'elle puisse vivre à travers lui mes folles aventures en Espagne!
Ce n'est pas une mince affaire de créer un blog! Il faut savoir quoi écrire, prendre des tas de photos pour le rendre beau et surtout le tenir à jour.
Je me suis laissé le temps de la réflexion et un week-end de trois jours pour exaucer son vœu.
Ce blog lui est donc dédié ainsi qu'à:

· Ceux qui sont en Chine parce qu'il n'y a pas encore d'école sur Mars
· Ceux qui repeuplent la planète avec des Raphaëls, Dorians, Ewans…
· Ceux qui ont déjà passé un Noël au fin fond du Texas
· Ceux qui voulaient revoir leur Normandie
· Ceux qui ont parcouru Monument Valley en PT Cruiser
· Ceux qui pensent que les SVT sont une matière importante
· Ceux qui ont vu NY de nuit du haut de l'Empire State Building
· Ceux qui pensent que Toulouse est la plus belle ville du monde
· Ceux qui pensent que les maths ça sert à quelque chose
· Ceux qui à 110 ans feront encore de la gym
· Ceux qui ont eu froid une nuit à Caddo Lake
· Ceux qui partent se marier aux USA
· Those who are still in Dallas
· Ceux qui sont fans du TFC
· Ceux qui font partie de ma famille
· Ceux qui me manquent et à qui je manque…

Et puis comme dit la chanson de J.J.G. (Oui je sais, j'ai pas pu m'en empêcher):

Y en a qui grimpent en l'air pour un peu plus d'silence
Y en a qui vivent sous terre où ça hurle, où ça danse
Y en a qui pointent des comptes quand d'autres comptent les points
Y en a qui lèvent des croix pour ceux qui n'y croient pas
Y en a qui pincent des cordes, y en a qui frappent des peaux
Certains "import exportent" ou bien se jouent des mots
Y en a qui s'font des billes quand d'autres tombent les filles
Certains ne donnent qu'aux hommes, mais d'autres n'aiment personne

Mais y a toujours la lune qui s'méfie du soleil

Et quand tout ça changera, c'est pas demain la veille
Y en a qui courent une vie pour gagner deux dixièmes
A présent, c'est ton tour, qu'est-ce que tu nous amènes ?

Et bien moi, je vous amène un blog "made in Spain".
Alors regardez, lisez, appréciez et surtout laissez des commentaires.

E Viva España!